Résumé
Merveille architecturale élancée vers le ciel, Roche-Étoile a connu la splendeur et la chute. La cité sainte de la déesse sans visage est maudite, réduite à l’état de nécropole brumeuse depuis que les eaux de son lac et de ses puits se sont changées en poison mortel.
Sept ans après le drame, l’archiviste d’un royaume voisin se rend dans la cité défunte avec pour mission de reconstituer le récit de ses derniers jours. Mais il s’avère bientôt que Roche-Étoile abrite encore quelques âmes, en proie à la souffrance ou à la folie, et celles-ci ne semblent guère disposées à livrer leur témoignage.
Un jeu de dupe commence alors entre l’archiviste et ces esprits égarés, dans les dédales d’une cité où la vérité ne se dessine qu’en clair-obscur, où dénouer la toile du passé peut devenir un piège cruel.
Mon avis
J’ai été totalement absorbé par cette histoire. Je dois avouer que je suis souvent blasé, tant j’ai l’habitude d’anticiper les retournements de situation dans mes lectures. Mais ce roman… il m’a complètement retourné le cerveau. La fin m’a laissé sans voix, au point que j’ai ressenti le besoin irrépressible de relire l’histoire une seconde fois, à la recherche d’indices que j’aurais pu manquer. Et quelle fin ! Ce serait un véritable affront de la divulgâcher à quiconque n’a pas encore eu la chance de la découvrir.
Les personnages ne sont pas attachants dans le sens traditionnel du terme. Ce ne sont pas des héros exemplaires, ni des figures auxquelles on s’identifie aisément. J’ai même eu du mal, par moments, à ressentir de l’empathie pour eux. Mais ce choix est totalement cohérent avec l’univers du roman: ces personnages n’ont pas de nom, du moins pas au début, et cette dépersonnalisation renforce encore l’étrangeté et le mystère qui enveloppent le récit.
Les descriptions sont redoutablement efficaces. Qu’il s’agisse des lieux, des actions ou des personnages, chaque détail contribue à installer une ambiance oppressante, presque suffocante. J’en arrivais à redouter de tourner les pages, craignant ce que la cité, me réservait encore comme atrocité.
En définitive, La Cité diaphane m’a profondément marqué. C’est l’une de mes lectures les plus marquantes à ce jour. Je recommande chaudement ce roman à quiconque aime la dark fantasy, le gothique, les univers dérangeants, et les intrigues sombres et prenantes.